Glossaire du cannabis CBD

Cannabis : Plante de la famille des cannabinacée, son nom scientifique est “Cannabis sativa Linné” (“Cannabis sativa L.”). Probablement l’une des premières plantes apprivoisée par l’homme, elle était déjà cultivée et utilisée au premiers temps du néolithique (8000 av JC). Elle figure parmi les plantes les plus cultivées au monde, tant pour la multitude de ses champs d’applications (cordages, textiles, papiers, alimentation, matériau de construction…) que pour ses vertus bénéfiques (écologiques, thérapeutiques, bien-être, spirituelles). Dans le langage courant, ce mot désigne principalement le “chanvre indien” à teneur relativement élevée en THC et aux effets psychoactifs, par opposition au “chanvre industriel” ou “chanvre” à très faible teneur en THC, dénué d’effets psychoactifs. Le cannabis, désignant les variétés de la plante aux vertus psychoactives, et les produits dérivés issus de ses fleurs a de nombreux synonymes dans le monde francophone : Marie-Jeanne, marijuana, ganja, zamal, yamba, herbe, beuh, zeb, pot, weed, sinsemilia, sensi, kîf, daga, haschich, chichon, shit, teush, etc.

Cannabis thérapeutique : Également appelée “cannabis médical”, cette expression désigne l’utilisation du cannabis sous forme de traitements dont la prescription se fait souvent sur ordonnance dans la plupart des pays l’ayant légalisé. En l’état actuel en France, le cannabis thérapeutique est strictement réservé aux patients atteints de maladies graves et dont les souffrances ne sont pas apaisées par les traitements classiques.

Cannabis bien-être : Désigne l’usage de produits à base de cannabinoïdes pour améliorer sa qualité de vie, notamment les phases de détentes ou de repos. Par extension, le terme désigne toute la filière qui s’est constituée autour de la production et de la distribution des produits à base de cannabidiol (CBD), dans le respect des contraintes légales, et notamment des taux de THC inférieurs à 0,3% en france.

Cannabis récréatif : Désigne l’usage psychotropique du cannabis qui contient des doses plus ou moins élevées de THC, la molécule dont les propriétés psychoactives peuvent conférer des effets divers (euphorisants, stimulants, désinhibants, mais aussi angoissants, psychotiques, etc.). La production, la distribution et la consommation de cette forme de cannabis impliquent des enjeux de santé publique et d’ordre public. A ce jour, plusieurs pays européens ont légalisé l’usage du cannabis récréatif dans le respect de cadres strictes et variables, notamment concernant les quantités détenues (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Portugal, Espagne, Italie, République Tchèque).

Cannabis “Sativa” : Dans le langage courant le terme ‘sativa’ est utilisé pour désigner certaines sous-espèces du Cannabis sativa L. C’est un terme approximatif, plusieurs classifications des sous-espèces du cannabis ayant cours, et dont la pertinence tend à disparaître étant donné le haut degré d’hybridation entre les nombreux phénotypes naturels du cannabis qui ont été entrepris au cours du dernier siècle. Il peut désigner, essentiellement en opposition au terme ‘indica’, des plantes dont la morpohologie s’approche du chanvre industriel (plantes plus grandes et élancées, feuillage peu dense, folioles plus fins, fleurs moins résineuses et à maturation tardive…). Au sein des cultivars de variétés de ‘chanvre indien’, les variétés sativa ont un ratio CBD/THC moins élevé que pour les variétés indica et se caractérisent davantage pour leurs effets psychédéliques liés aux taux élevés de THC.

Cannabis “Indica” : Dans le langage courant le terme ‘indica’ est utilisé pour désigner certaines sous-espèces du Cannabis sativa L. Comme pour le terme associé “Sativa” dont il est souvent utilisé en opposition, c’est un terme aujourd’hui assez approximatif surtout pour désigner les variétés hybrides actuelles utilisées à la production de fleurs sinsemilla. Initialement, il est associé à des phénotypes de cannabis dont les caractéristiques botaniques dérivent des origines géographiques de ces plantes provenant des contreforts de l’Himalaya et poussant dans des conditions climatiques rigoureuses (plantes plus petites et buissonneuses, feuillage dense, folioles épais, fleurs très résineuses et à maturation rapide…). Au sein des cultivars de variétés de ‘chanvre indien’, les variétés indica ont un ratio CBD/THC plus élevé que pour les variétés sativa et se caractérisent davantage pour leurs effets relaxants et apaisants liés au CBD. Traditionnellement ces variété étaient utilisées pour la production de résines de cannabis et sont celles toujours utilisées dans les célèbres vallées du haschich : Parvati, Tirah, Yarkhun, Bekaa…

Cannabinoïdes : Cette famille de molécules regroupe des composés assez variables et non chimiquement apparentés, pour certains. Le cannabis, à l’origine de la désignation de cette famille, contient une partie de ces composés, dorénavant qualifié, de manière plus stricte, de “phytocannabinoïdes” (ou cannabinoïdes végétaux, par opposition aux endocannabinoïdes ou aux cannabinoïdes synthètiques). Les phytocannabinoïdes sont des métabolites secondaires synthétisés par la plante pour se protéger de son environnement et sont une classe de composés terpénophénoliques uniques au cannabis et dont plus d’une centaine ont été identifiés à ce jour. Certains de ces composés constituent des principes actifs dont l’utilité thérapeutique fait l’objet de très nombreuses recherches et ils ont permis, dans les années 1990, l’identification d’un nouveau système complexe de communication essentiel au fonctionnement des organismes des espèces vertébrés : le Système Endocannabinoïde (SEC). Le SEC régule plusieurs fonctions dans ces organismes et est activé par l’interaction entre les récepteurs endocannabinoïdes CB1 et CB2 et les ligands ‘anandamide’ ou ‘2-AG’, les principaux endocannabinoïdes connus à ce jour. Certains des phytocannabinoïdes du cannabis sont donc réputés interférer avec le SEC et pouvant également interagir avec les récepteurs CB1 et CB2, ce qui en fait des principes actifs particulièrement intéressants pour les applications thérapeutiques et la recherche médicale. Les plus connus des phytocannabinoïdes sont le Tetrahydrocannabinol (THC), le Cannabidiol (CBD), le Cannabinol (CBN) ; le Cannabigerol (CBG) ; le Tetrahydrocannabivarin (THCV) ; la Cannabidivarin (CBDV) et le Cannabichromene (CBC).

CBD : Abréviation du terme ‘cannabidiol’, qui désigne un cannabinoïde synthétisé par le cannabis et réputé pour ses nombreuses applications thérapeutiques : analgésique, anti-inflammatoire, neuroprotecteur, antibactérien, antiépileptique, anxiolytique, antidiabétique, anti-tumoral. Souvent désigné sous l’expression “cannabis light”.

CBG : Le CBG est l’abbreviation du Cannabigerol, un des cannabinoïde parmi les nombreux que compte le cannabis (120, 150 ou plus….). Sa particularité est d’être un cannabinoïde “primaire” ; c’est la forme décarboxylée du CBGa, le premier maillon de la chaine, le cannabinoïde  dont découlent tous les autres (le THCa, CBDa ou CBCa…). Logiquement assez rare (il se transforme au cours de la croissance) il est particulièrement intéressant car il “combine” ou “englobe” en son sein, certains des effets et propriétés du THC et du CBD notamment. Il semblerait donc, en soi, pouvoir apporter une partie de l’effet “complet / entourage” du THC et du CBD combinés et c’est une des raisons principales pour laquelle il est recherché et réputé pour ses utilisations thérapeutiques. De plus, son éventuelle capacité à “supplanter” le THC qui reste encore illégal, le rend très attrayant. Des recherches confirment des vertus anti-inflammatoire,  antioxydantes et émettent des hypothèses quant à des capacités antitumorales mais il demeure encore mystérieux et de nombreuses études sont encore en cours. Pour en savoir plus, cliquer ICI.

THC : Abréviation du terme ‘tétrahydrocannabinol’, qui désigne un cannabinoïde synthétisé par le cannabis et réputé pour ses effets psychoactifs euphorisants mais également thérapeutiques (analgésique, réduction de la spasticité). Comme avec la plupart des psychotropes, une consommation abusive présente des risques pour certaines personnes et à certaines doses. Contrairement à d’autres psychotropes légaux aux impacts beaucoup plus lourds, le THC a lui été classé parmi les stupéfiants et est encore malheureusement illégal dans plusieurs pays, dont la France.
En savoir plus : encadrement du cannabis

CBN : Abréviation du terme ‘cannabinol’, qui désigne un cannabinoïde présent dans le cannabis mais qui n’est pas synthétisé par la plante. Il est le produit de l’oxydation naturelle du THC et est faiblement psychoactif. Ses nombreuses propriétés thérapeutiques (analgésiques, anti-inflammatoires, neuro-protectrices, anti-bactériennes…) ainsi que les effets complexes de son interaction avec le THC le placent au coeur de nouvelles recherches sur les cannabinoïdes. Le CBN se retrouve notamment dans les fleurs ayant séjourné longtemps au soleil et dans différentes résines de cannabis.

Chanvre : Mot d’origine populaire utilisé pour désigner le cannabis, en France, dont les utilisations traditionnelles étaient nombreuses (textile, herboristerie, alimentation, etc.). Avec l’introduction des variété de chanvre indien dans le monde occidental et des usages stupéfiants y étant associés, la quasi totalité des phénotypes naturels du chanvre européen ont dû être remplacés par des variétés dites ‘industrielles’ et respectant les taux arbitraires de THC fixés par les États. Dans le langage courant, le chanvre en est venu à désigner les variétés de cannabis légal, à faible taux de THC, utilisées à des fins industrielles (textile, papier, agro-alimentaire…).

Can(n)ebière : Provient des mots provençaux «canébé» et “Canabiera” (occitan provençal), eux-mêmes dérivés du latin «cannabis», c’est-à-dire le chanvre. L’artère emblématique menant au vieux port de Marseille fut ainsi nommée en 1672 car à l’époque, la cité phocéenne était l’une des plus grandes productrices de chanvre du monde. Les chènevières se situaient à la périphérie de ce quartier, haut lieu du commerce de chanvre au Moyen-Âge.

Chènevière : Champ de chanvre, terrain semé de chènevis (la graine du chanvre).

Cristaux de CBD : Les cristaux de CBD sont la forme la plus pure du CBD. De nombreux cannabinoïdes (THC, CBG, CBN…) sont des corps solides cristallins quand ils sont à l’état pur (>99%). Comme la plupart des cannabinoïdes à l’état pur, les cristaux de CBiciD sont inodores et sans goût. En affinant les techniques d’extraction et de raffinement du CBD il est possible d’obtenir des cristaux de plusieurs centimètres, à la forme si caractéristique, telle des cristaux de quartz ou de sucre. Principalement commercialisés à l’état de poudre, les cristaux de CBD sont de plus en plus utilisés dans l’industrie pharmaceutique ou alimentaire où ils rentrent dans de nombreuses préparations.

Effet d’entourage : Il s’agit d’un terme chimique et médical, principalement utilisé pour qualifier les interactions complexes et combinatoires que peuvent avoir les différents phytocomposés bioactifs (contenus dans les plantes) sur notre organisme.
Au sujet du cannabis thérapeutique, le terme sert à désigner l’action combinée des différents principes actifs identifiés dans le cannabis (cannabinoïdes, terpènes, flavonoïdes, esters, etc.), qui diffère de l’action de chaque éléments pris individuellement, et des effets thérapeuthiques qui en sont induits.
S’il est difficile de démontrer cliniquement les bénéfices de l’effet d’entourage, en raison de l’extrême complexité des mécanismes biochimiques à l’oeuvre, des études ont été menées pour illustrer l’interaction entre le Marinol ou le Dronabinol (parmi les premiers traitement à base d’isolat de THC) et d’autres cannabinoides comme le Palmitoylethanolamide (PEA) ou de nombreux terpènes (limonène, myrcène, etc.). Ces recherches illustrent le bénéfice de l’effet d’entourage pour accroître certains effets médicaux bénéfiques ou atténuer des effets secondaires nuisibles.
L’effet d’entourage souligne la pertinence d’une approche holistique dans l’utilisation thérapeutique des plantes, comme on le retrouve en herboristerie ou en naturopathie. Par extension l’effet d’entourage est aussi communément utilisé au sujet de produits de bien-être pour décrire l’optimisation de bienfaits possibles lorsqu’un maximum des composés bioactifs originaux restent présents et interagissent.

Fleurs CBD : Sommités florifères ou fructifères de la plante de Cannabis Sativa L. dont la teneur en CBD est plus élevée que celle de THC. Dans l’Union Européenne, ces fleurs doivent respecter un taux de THC < 0,2% et leur taux de CBD naturel dépasse rarement les 6%.
En savoir plus : nos variétés de fleurs CBD

Principes actifs : Composés ayant une activité sur l’organisme et qui procure un effet thérapeutique. Pour le cannabis, de très nombreux composés peuvent être considérés comme tels et proviennent de différentes classes de molécules : terpènes, cannabinoïdes, flavonoïdes, etc.

Psychoactif : (adjectif) Qui a un effet psychotrope. Se dit d’une plante ou d’une substance. Le cannabis est une plante qui contient des substances psychoactives. A noter qu’un médicament peut aussi être psychoactif.

Psychotrope : Se dit d’une plante ou d’une substance dont la consommation par l’individu va impacter son système nerveux (perception, humeurs, conscience). Le THC, présent de façon naturelle, à plus ou moins forte dose, dans la plante de cannabis selon ses variétés et l’objectif recherché par le cultivateur, est précisément une substance psychotrope. Ainsi, lorsque la plante de cannabis présente une “haute” teneur en THC, on dit alors de la plante qu’elle est psychotrope et elle est donc parfois encore considérée comme un stupéfiant (exemple : en France, lorsque la teneur en THC > 0,2%), à moins d’une utilisation strictement encadrée dans un cadre et un objectif thérapeutique.

Terpènes : Classe de molécules, appartenant aux hydrocarbures organiques, dont une centaine a été identifiée dans le cannabis. Ces composés se retrouvent également dans de nombreuses autres plantes, comme les conifères, et font partie des principaux phytocomposés qui composent les huiles essentielles. La teneur et la combinaison des différents terpènes est en grande partie responsable des arômes et odeurs spécifiques de chaque phénotype de cannabis. On parle, ainsi, de “profil terpènes” pour se référer à la teneur en terpènes présents dans les variétés de fleurs de cannabis distribuées dans le commerce.
En savoir plus : effets des terpènes sur le corps