Description
Galanga
Plante herbacée appartenant à la même famille que la Cardamome, le Curcuma et le Gingembre, le Galanga tire son nom de l’arabe “Khoulandjan”, qui proviendrait du chinois “Liang kiang”, voulant dire “Gingembre moyen”. L’introduction du Galanga dans la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise remonte donc à une époque fort lointaine puis s’est ensuite répandue entre autres dans la médecine traditionnelle Ayurvédique, Moyen-orientale et finalement occidentale.
Ses principaux bienfaits s’orienteraient vers les sphères ORL et pulmonaires, sexuelles et gynécologique mais aussi anti-inflammatoires, digestives, articulaires et musculaires.
le Galanga diffuse une sensation de chaleur dans le corps et tonifie en cas de fatigue. Il faciliterait la digestion, atténuerait les nausées. Il agirait également sur les maux de tête ou tout comme le Gingembre sur les maux de gorge. Les maux de ventre dus à de fortes douleurs menstruelles pourraient également être soulagé par le Galanga.
Un peu d’histoire…
Des traces de cette épice, datant de l’Antiquité, ont été retrouvées en Chine méridionale, où elle était d’ailleurs considérée comme protectrice, l’un des rituels consistant à en porter une racine autour du cou en guise de talisman, afin d’éloigner les esprits maléfiques (cause de toutes les maladies) de soi ou des animaux domestiques.
Quant à son usage médicinal, l’introduction du Galanga dans la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise remonte aussi à une époque fort lointaine.
Des thérapeutes chinois ayant exporté le Galanga vers le sous-continent indien, la médicinale fait rapidement son apparition dans la médecine ayurvédique également.
Le Galanga a été importé en Afrique, et sur le pourtour méditerranéen – dont la France -, par les marchands arabes.
Des médecins arabes et perses de renom – à l’instar de Constantin l’Africain ou d’Abu Muhammad Ibn al-Baitar -, ont décrit les bénéfices santé du Galanga dans nombre de traités médicaux et le prescrivaient couramment.
Au Xe siècle, Ibn Sīnā (ou Avicenne), médecin et philosophe de l’ancienne Perse, inscrit cette épice dans son œuvre pharmaceutique, en y indiquant son origine chinoise.
Aux Ier et IIe siècles ap. J.-C., Plutarque, moraliste grec, fait état d’une plante comparable au Galanga dans un ouvrage sur Isis et Osiris, où il détaille son usage en tant qu’encens.
Au IXe siècle, les membres du monastère de Corbie, situé dans le Nord de la France, auraient invité le Galanga dans leur assiette.
À l’époque, le végétal est répandu en France, d’où le fait qu’il soit intégré à nombre de préparations culinaires médiévales.
Le Galanga compose – entre autres ingrédients -, le vin d’hypocras du “Mesnagier de Paris”, traité de morale et d’économie domestique du XIVe siècle, où il figure sous la dénomination de Garingal.
Au XIIe siècle, les écrits médicinaux de l’Allemande Hildegard von Bingen, maîtresse dans la médecine psychosomatique et l’art de guérir par les plantes, mettent la plante en exergue.
Jusqu’au XVIe siècle, les patients se voient prescrire le Galanga contre la migraine, la toux, les problématiques cardiaque et pulmonaire.
Époque à laquelle le Galanga est aussi mis en avant pour sa vertu aphrodisiaque, surtout auprès de la gent féminine, contribuant à accroître le désir sexuel.
Jusqu’aujourd’hui, les médecines traditionnelles arabe et indienne font état de cet emploi du Galanga.
Dès la Renaissance, le recours au Galanga commence à décroître en Europe, le Gingembre en devenant peu à peu un substitut, si bien qu’on peut affirmer qu’elle y est à présent une épice quasi inconnue.
Au XVIIIe siècle, Carl von Linné, célèbre naturaliste et médecin suédois, dresse les premières descriptions botaniques du Galanga.
Et c’est à la fin de ce siècle-là qu’un botaniste et pharmacien allemand, Carl Ludwig von Willdenow, baptise la plante “Galanga”.
La composition du Galanga
Le Galanga est constitué d’une essence aromatique riche en α-pinène, en cinéole et en linalol, ainsi que de lactones sesquiterpéniques – dont le galangol et la galangine -, de tanins, de phyto-stérols, de substances irritantes et de flavonoïdes.
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